[Accueil] [La tradition familiale] [Georges Turgot, curé] [Origine du nom Turgot] [Généalogie des Turgot]
[Les Tourailles] [Jean de la Fontenelle] [Les blasons] [Adhésion à la Réforme] [Eglise protestante Frênes]
[Faillite d'un commerçant] [Les soldats] [Confesseur de la foi] [les familles alliées] [Liens & questions]

Georges Turgot

 

La Bible

Il prit au mot les paroles de la Bible:

"Dieu créa l'homme et la femme. Dieu les bénit et leur dit:

"Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et soumettez-la; dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et sur tout animal qui se meut sur la terre" (Genèse I, 27 à 29)

Georges TURGOT, écuyer, prêtre, curé et seigneur des Tourailles, était le fils aîné des 24 garçons qu'auraient eu Guillaume TURGOT, écuyer, seigneur des Tourailles et de la Selle et Jeanne LE VERRIER.

Il naquit très probablement en 1509. Destiné à l'état ecclésiastique, il reçut ses lettres de dimissoire le 22 septembre 1529, jour de la célébration de la saint Turgot, et fut ordonné prêtre en 1536. Il obtint le bénéfice de la cure de la paroisse des Tourailles dont son père était le seigneur. Il la laissa le 20 juillet 1579 à l'un de ses neveux, Georges TURGOT, prêtre, sieur de Mondeville. Il aurait été également, en 1545, grand vicaire de l'abbaye de Saint-Florent, près de Saumur.

L'abbé Scaglia adorant la Vierge et l'enfant, par A. Van Dyck (National Gallery, Londres, Tous droits réservés)

Comme son aïeul, Guillaume (3ème degré), il tomba «éperdument amoureux d'une belle jeune fille de son voisinage» qui se nommait Bodey.

Deux garçons naquirent de leurs amours.

Cette liaison, interdite par l'Eglise catholique, devait être courante à cette époque. Abraham Bayn, prêtre à La Carneille, la paroisse voisine, qui était un proche collègue de Georges Turgot, avait également un enfant, Margueritte née de son union avec Philip[in]e Eudes. Il n'hésita pas à la reconnaître, la faisant sa légataire universelle (1576).

Le prêtre en adoration devant l'enfant et la mère

Après la mort du père de Georges Turgot, survenue probablement en 1542, son frère cadet, Louis s'adjugea la seigneurie des Tourailles. Mais Georges estima que par droit d'aînesse, celle-ci devait entièrement lui revenir. Il déclara «qu'il ne vouloit partager avecques sesdits frères puisnés, et que par préhéminence d'aînesse il prenoyt le fief et seigneurye des Tourailles, avecques toutes ses libertez, circonstances et deppendances». Pour éviter un long procès «lesdits frères puisnez ont consenty et accordé audit Me Georges qu'il jouisse proprietairement des heritages acquis par sondit aïeul au village de l'Amfrayrerie, en tant qu'il y en a en son fief seullement, aussy de tous les acquestz faictz par leur deffunt père en ladite parroisse des Tourailles, tant à droict seigneurial que aultrement». En échange «ledit Me Georges Turgot consent et accorde à sesdits frères puisnès qu'ilz jouissent proprietairement pour l'advenir des heritages de la Pelleterye et Bois Besnard, sans qu'il y puisse réclamer auchun droict que de tenure à cause de sondit fief des Tourailles, avecques court et usage, relielz , treiziesmes et aides coustumières et de chasser avecques chiens et filletz aulx lièvres et connins estantz aux guerennes situées sur lesdits heritages».

La signature de Georges Turgot (en 1576)
Dans l'espoir d'évincer Louis et pour aider à la conclusion du mariage (en 1552) de son frère, Jean avec Louise d'Auray, Georges Turgot assura à celle-ci son droit de douaire sur la terre des Tourailles «au cas qu'elle survéquist ledit maître Georges et non aultrement». Mais la seigneurie devant revenir en droit, après le décès de Me Georges Turgot entré dans les ordres, à Louis, son frère cadet et non à Jean, troisième fils de Guillaume, une sentence du juge de la Carneille, en date du 19 décembre 1563, condamna Jean aux dépens, «montant à une grande somme de deniers». Ce procès se termina par un acte du 1er août 1565 : «A ce présent noble et vénérable personne Georges Turgot, prêtre curé dudit lieu des Tourailles, usufruitier de ladite terre; lequel a dict qu'il estoit prest de soy inscrire en faulx dudit contract de 1552».

Signature de G. Turgot (en 1576)

 

Les deux frères aînés après vingt années de procès parvinrent enfin à un compromis. Georges «vendit la seigneurie suivant le retrait qu'en fit Louis, son frère, par acte du 4 novembre 1563», tout en continuant d'en garder l'usufruit. Tous les aveux et transactions passés après cette date indiquent : «Georges et Louis Turgot, escuiers, frères, du fief, terre et sieurie des Tourailles, duquel fief la propriété [appartient] audit Louis Turgot et l'usufruit audit Georges».

Georges Turgot décéda le 26 septembre 1581 et la seigneurie des Tourailles passa aux mains de son frère, Louis. De la demoiselle BODEY, on lui connaît deux garçons: Jehan (101) et Jacques (102).

101-Jehan Bodey, alias des Tourailles, alias Turgot, alias de la Fontenelle, sieur de la Fontenelle, qui suit après.

102- Jacques Bodey, alias des Tourailles (avant 1577), alias Turgot (après 1577). Comme son frère aîné, il fut légitimé en 1576 et condamné par la sentence du 14 mai 1591 à ne plus porter le nom de Turgot. Il pourrait avoir prit une charge de curé à Echalou (canton de Messei, Orne) le 27 octobre 1580 à laquelle il aurait renoncée le 22 mai 1587. Il serait décédé en 1591 ou 1592 avant d'avoir pu obtenir un nouveau nom.